À Jussieu, il y a une partie visible, pour le public, et une partie sombre et troublante pour les étudiants.
La première est facile d'accès, spacieuse, éclairée, propre. Vous trouverez toujours les fournitures dont vous avez besoin pour faire ce que vous avez à faire.
Et puis, il y a la seconde partie. Celle connue que par les étudiants. Pris par un besoin primaire débordant, je me prépare à traverser la limite invisible m'amenant tout droit vers ce lieu maudit. Je pousse la porte, la referme. Et me voilà confronter à mon esprit. Seul, dans le noir, avec ma conscience, je dois en l'espace de quelques secondes décider si : 1) je fais marche arrière ; 2) je libère le cataclysme urinaire qui m'assaille.
Le choix est fait. J'ouvre grand les yeux espérant pouvoir capter les rares photons déniant se faufiler sous la porte, et prie pour que chaque goutte sortant de mon être rejoignent comme il se doit les égouts de Paris dans une trajectoire parabolique que tout homme connait. Dans le même temps et bien que ce soit stupide, il est nécessaire pour ne pas offusquer les âmes sensibles de diriger correctement le flux de matière sur une des parois du réceptacle, et non pas directement dans le liquide tapissant son fond, de manière a évité la génération brutale d'un désagrément sonore.
À Jussieu, il y a les toilettes public, propres et lumineux, et puis il y a les toilettes du bâtiment A première étage, coupés d'électricité depuis plusieurs mois.
Pas de ribosome
Synthétiser un ribosome :